Ce superbe film de skate met parfaitement en lumière ce qui se trame au travers des nouvelles motivations sportives. Quelque chose de très marginal mais d’essentiel. Les sports alternatifs, les sports « libres » procèdent davantage d’une démarche hédoniste, d’une volonté d’esthétisme, d’une envie d’évasion que d’une volonté de performance ou de victoire dont on nous assomme depuis la nuit des temps du sport traditionnel.
C’est que que voulait montrer la Compagnie du Bleu en faisant ce très beau parallèle entre la danse et le skate.
Là était aussi le sens de l’initiative de Red Bull avec sa série Parallele. En abordant la place de la perfection du geste, du rythme, du contrôle et enfin du mouvement dans les sports comme le skate, les nouvelles tendances du vélo (BMX et slopestyle), et le FMX et mettant parfaitement en scène des parallèles aussi troublants que significatifs, avec des danseurs (danse classique et breakdance) et un spécialiste de l’art du déplacement, Red Bull place ces disciplines dans le champ créatif pour ne pas dire artistique. Ce n’est pas rien. En faisant ces parallèles, RB nous invite à les considérer de façon totalement différente et leur donne noblesse, profondeur et donc une tout autre identité.
Le geste, la beauté, la beauté du geste,
L’expression, le corps, l’expression corporelle,
La rue comme une scène, la rue mise en scène,
Le skate, le béton, le surf, la vague, la béton qui remplace la vague,
Le skate dont on joue comme d’un surf,
La liberté, La liberté d’être soi,
Pas de règle, pas de ligne, pas de chronomètre, pas de juge, pas d’arbitre, pas de carton de couleur.
Alvin Ailey, François Delsarte, Merce Cunningham plutôt que Pierre de Coubertin«
NB : pour compléter ou recadrer votre vision de l’importance du skate dans la ville