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- Le système sportif traditionnel est majoritairement basé sur la confrontation, la compétition et le classement. C’est un constat, pas une critique dans le cas présent.
- Au sein de cet univers, le résultat prime majoritairement sur le style. Cette culture sportive reste dominante, parce que les structures le sont. Le sport mondial reste très largement formaté par un système pyramidal qui mène de la base aux événements nationaux, voire mondiaux. Du club local aux championnats du monde et autres Jeux olympiques. C’est même la raison de l’existence des fédérations. Là aussi nous faisons juste un constat. Même dans les disciplines pour lesquelles le geste a toute son importance, prenons le cas de la gymnastique par exemple, le système produit de la hiérarchie par le biais d’un jugement à base d’appréciation technique et de note. C’est une vision du sport. Constat encore une fois.
Nous abordons régulièrement le sujet, les évolutions de la société (années 60) et notamment l’aspiration a plus de liberté et d’épanouissement personnel a donné naissance à une nouvelle culture sportive au sein de laquelle la sensation et l’expérience prenaient le pas sur le reste. « La nature a progressivement remplacé les stades » comme l’a si bien écrit Alain Loret.
D’autres alternatives existent et pourraient bien réunir le meilleur des deux mondes. En mixant la rigueur sportive, l’exigence, mais aussi l’esthétique de la danse, à minima de l’expression corporelle, le Tricking (on vous conseille d’ailleurs de lire le sujet paru dans A Nous Paris) est un peu tout ça à la fois. Pour faire court, le tricking est un mélange de taekwondo, et de gymnastique, on peut faire également le parallèle avec la capoeira et le breakdance. C’est une discipline très visuelle, effectivement à mi-chemin entre performance physique et créativité. On peut y voir un soupçon de parcours pour l’environnement urbain. C’est sans doute là toute sa richesse et pour cette raison qu’elle devrait être beaucoup mieux mis en avant.
On oppose souvent la rigueur des sports traditionnels à la « coolitude » des sports alternatifs. Par ailleurs, ici la performance physique est en phase avec le côté artistique. Il y aurait matière à séduire des pratiquants autour d’un vrai récit, d’une identité.
Le tricking emprunte au karaté et au taekwondo. Peut-on imaginer racines plus solides et références plus exigeantes. Les pratiquants savent la somme de travail nécessaire pour progresser. Qui plus est, les arts martiaux bénéficient d’une immense crédibilité sportive tout en portant très haut l’art du geste. Les arts martiaux pourraient exploiter voir favoriser ce genre de mouvance connexe, à la fois pour communiquer sur leur identité propre, sur leur exigence, mais aussi sur le plaisir que la maîtrise technique qu’elle favorise aboutit à d’autres plaisirs. Le taekwondo est avant même le combat un art passionnant.
Le tricking est une sorte de lien entre la sphère sportive traditionnelle, son goût pour l’exigence, et les sports libres qui privilégient le développement personnel. L’art du geste des sports de combat, augmenté de la chorégraphie propre à la danse (voir la série des films Street Dance). Le tricking est un hybride fabuleux qui de plus est en phase avec des références urbaines (le hip-hop), une culture (les arts martiaux) qui pourrait se diffuser en ville et dans les banlieues notamment ou l’exigence du corps passe parfois par la musculation ou les disciplines de combat. Le parallèle avec le parkour et la dimension créative étant des cerises sur le gâteau.
Le tricking est cependant un phénomène marginal et il pourrait bien le rester, à moins qu’on prenne conscience qu’il faut développer ce type de pratiques alternatives. Or en France, le développement d’un sport passe par une …. fédération et elles innovent rarement. Tout le problème est là…. À moins que des marques s’en saisissent.
Lire aussi : BMX, Skate, culture urbaine et quartiers….
Photo et film : © Tristan Shu / The Art of Tricking
Note : Le tricking a bénéficié d’un peu de visibilité médiatique fin novembre 2016 à la suite de la rencontre entre le collectif de tricking parisien L’Envolée et notamment pour l’occasion d’Ahmed Chouikhi, Kevin Cétout et Mehdi Harhad. Une vidéo et une série de photos ont été réalisées en collaboration avec la marque Fujifilm, pour le lancement du nouvel appareil photo X-T2.
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