Re-diffusion codezero. Billet initialement publié le 9 octobre 2014 et typique de l’état d’esprit de de la réflexion codezero. Montrer les « passerelles ».
C’est le parallèle entre les marins et les motards qui a motivé ce post. Il y a parfois des liens dont on ne se doutait pas. La marque Barbour a eu trois vies. Elle a successivement équipé les marins anglais, séduit les motards bien des années plus tard pour enfin convaincre la haute société britannique.
L’Ecossais John Barbour fonde J. Barbour & Sons en 1894 à South Shields et commence à fournir aux pêcheurs et aux dockers des vestes cirées . La technique de la toile enduite n’est pas nouvelle, mais c’est bien ce choix qui va faire la renommée et l’identité de la marque . Quarante ans plus tard, sous l’impulsion du petit fils du fondateur, Barbour conçoit sa première veste destinée aux motards, imperméable à l’eau et au vent. Elle va connaître un succès durable non seulement parce qu’elle est adaptée à son usage, fonctionnelle, également parce que quelques grands noms la portèrent notamment Steve Mc Queen en 1964, lors des ISDT, une compétition mondiale d’enduro. Il y a encore aujourd’hui une collection à son nom et le king of cool est une sorte d’icône dont les images en moto refleurissent dans certains médias. Le « Barbour » va même devenir un standard, ce qui n’empêche pas la marque de continuer à produire des vêtements imperméables, notamment pour la Royal Navy.
L’histoire de ce fleuron anglais ira même plus loin. En 1974, le Duc d’Edinburgh donne une première patente à Barbour, lui octroyant ainsi le titre de vêtement officiel de la couronne britannique. S’en suivra celle de la Reine en 1982 et celle du Prince de Galles en 1987. Durant les années 90, Barbour modernise son offre, le Barbour du motard n’ayant jamais été un summum d’élégance, c’est le moins que l’on puisse dire. Elle ouvre même un corner dans le magasin Harrods au début des années 2000 et entame une collaboration avec Tokihito Yoshida. Barbour est aujourd’hui devenue une griffe haut de gamme, incroyablement « chic », même le dernier James Bond en portait un modèle.
Aujourd’hui Il n’y a pas à notre connaissance de vêtement technique qui soient vraiment commun aux marins et aux passionnés de moto. Les premiers portaient du Henry Loyd et les seconds des blousons Matchless. L’Angleterre, toujours. Mais il y a d’autres points communs aujourd’hui entre ceux qui sont passionnés par les vagues et les deux roues… Nous y reviendrons….