Archives codezero. Post initialement publié le 11 mars 2014
C’est dans son supplément culture Next que Libération aborde ce WE (édition du samedi 8 Février) l’arrivée en Europe des « bicycletteries », ces « lieux urbains hybrides » comme les qualifie assez justement Elvire von Bardeleben, la journaliste qui signe le papier.
En fait, il s’agit d’un nouveau type de magasin de vélo, lieu de convivialité et d’art de vivre, à mi chemin entre le café et le magasin « classique », avec un positionnement moins terre à terre qu’un lieu de vente traditionnel, donc davantage axé sur le style vous l’aurez compris et ce qu’il convient d’appeler l’art de vivre. On peut y venir passer un bon moment, boire un café évidemment, acheter des vêtements par exemple. La papier de Libé parle d’ailleurs de la ligne de fringues « Commuter » de Levi’s qui a voulu se positionner sur le coté style de vie de ces nouvelles tendances du vélo apparues chez une certaine clientèle urbaine pour qui la bicyclette est devenue un peu plus qu’un moyen de déplacement. Preuve qu’il y a un créneau qui va au-delà de l’utilitaire. Ce regain d’intérêt pour un vélo « augmenté » est à mettre en perspective avec la mode des fixies dont de nombreux médias se sont fait l’écho l’année passée mais qui s’essouffle sur le terrain, c’est en effet ce qui se dit,mais il faut avouer que le fixie, bel objet épuré certes mais sans frein, sans vitesse et doté d’un pignon fixe, est un vélo quasi impropre à une utilisation journalière. Mais notre sujet n’est pas là. L’arrivée de ces magasins entre un résonance avec ce qui existe déjà dans la moto et c’est cela qui est intéressant.
En effet, cette évolution ne surprendra pas ceux qui s’intéressent aux nouvelles tendances de la moto (café racers, bobbers, custom, vintage en général) puisque ce genre de lieu existe déjà. C’est en l’occurrence ce qui fait le succès de la marque Deux Ex Machina qui a ouvert des magasins en Australie, puis à Bali, à Los Angeles et dernièrement à Milan. Dans ces lieux d’un nouveau genre, des espaces très soignés sur le plan du style, à la fois atelier de custom, concept store, magasin de mode, galerie d’art et restaurant et « café », on vient pour s’imprégner d’une ambiance, voir des choses inhabituelles, découvrir des créations, partager sa passion et bien sûr acheter un tee-shirt, un bouquin ou commander une moto unique si votre budget le permet. Dans le même genre, on peut également citer les danois de Wrench Monkeys et les américains de Jane motocycles à Brooklyn, dont vous pouvez voir ici la vidéo au début de ce post, celle du bas présentant le magasin Deus de Milan.
J’ajouterai que l’univers de Deus Ex Machina rejoint celui du surf, tout comme celui d’Iron & Resin et que c’est de cette synergie entre toutes ces mouvances, entre toutes ces passions, dont on aime à parler ci sur codezero.fr. On parle bien d’un état d’esprit commun à ces marques et à ces lieux qui, s’ils sont hybrides, sont aussi avant gardistes. A méditer.
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Deus Ex Machina – Milano from Deus Customs on Vimeo.