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Course au large. De Bernard Moitessier à Chuck Yeager. Et après ?

C’est un cockpit qui fait automatiquement le lien avec l’univers dont il est issu. L’aéronautique. Un cockpit d’avion de chasse qui coulisse sur des rails. Il dit à lui seul, la vitesse, la technique, l’intensité. Le bateau est futuriste, mais de quel futur parle-t-on ?

Archives Codezero. Analyse VISION initialement publiée le 29 septembre 2021.

Le reste de l’engin, profilé comme un avion, grand comme trois terrains de tennis, propulsé par une surface non rigide dont la technicité la rapproche plus d’une aile que d’une voile traditionnelle, et qui s’affranchit d’Archimède grâce à ses foils, n’a plus rien en commun avec le petit bateau qui navigue dans nos imaginaires collectifs. Il est l’aboutissement d’une métamorphose déclenchée par Éric Tabarly et Alain de Bergh sur le Paul Ricard, le fruit du rêve des hommes qui voulaient faire voler les bateaux bien avant les deux précédemment cités, il représente l’ultime développement d’une vieille danse de quarante ans entre la marine et l’aviation.

Dans un premier temps, difficile d’échapper à la sidération devant les proportions d’un ultim et de ses performances. Que ce soit Lazartigue et ses fameux cockpits, Banque Pop ou d’autres types de bateaux de course, AC 72, F50 ou Imoca, la voile d’aujourd’hui ne s’embarrasse plus de mesure. Des dossiers de presse sans imagination jouent d’ailleurs à fond cette carte et égrènent des chiffres bruts. Facile.

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