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En quoi la glisse est différente du sport traditionnel #1 : Xavier De Le Rue en Antarctique

mission antarctic trailer from TimeLine Missions on Vimeo.

L’une des différences entre les sports de glisse, les sports outddor, bref toutes ces pratiques alternatives dont on traite ici sur codezero.fr, et les sports traditionnels (et notre propos n’est pas de les dénigrer) est qu’elles peuvent exister et être appréhender de multiples manières et surtout en dehors du strict cadre de la compétition ou de la performance normée ou chiffrée. Parmi ces axes forts on trouve le voyage, la découverte d’autres territoire, d’autres « spots ».

L’exploration et l’aventure font partie intégrante de ces univers et cet aspect est parfaitement illustré par ce court extrait, en fait le teaser du prochain film de Xavier De Le rue, l’extra-terrestre du snowboard mais également montagnard accompli il ne faut pas s’y tromper, vous allez pouvoir le constater. L’équipe part en Antarctique, l’expérience de la mer autant que celle de la montagne est présente. Un parallèle est même fait. A noter que le film est signé Time Line Mission en collaboration avec Camp 4 Collective (merci Matthieu pour le correctif), un groupe dont la signature commence a valoir son pesant d’or en termes de qualité. La photo n’a rien à voir avec ce film, elle provient du film « This is my Winter » dont XDLR est encore le héros, le film était signé TimeLine Films

THUMB-BTC-XAVIER

J’accompagne ces images d’un extrait d’un travail réalisé par deux universitaires canadiens dans un rapport lié à une problématique de l’aménagement du territoire à Montreal. J’y reviendrais tant leur travail fait partie ce que j’ai lu de plus intelligent et de plus complet (avec les écrits d’Alain Loret), je citerai les auteurs et j’apporterai  tous les détails le moment venu, mais cet extrait se suffit à lui-même et va parfaitement avec ce film. Il met en exergue les différences fondamentales entre les sports alternatifs et les sports traditionnels. Ce que beaucoup, encore aujourd’hui, n’arrivent pas à comprendre.

« …Tout l’intérêt des sports de glisse depuis l’apparition de la culture surf réside dans de nouveaux rapports au corps, d’autres rapports à l’autre, d’autres rapports à l’environnement, bien différents de ceux qui ont été historiquement prônés par le sport olympique. En réalité, la glisse apparaît comme un processus d’évolution à la fois culturelle et technique.» (Loret et Waser, 2001 : 17). Les valeurs dominantes véhiculées par la glisse confrontent certains stéréotypes sur le sport lui-même telles la concurrence, la justice et l’égalité des chances. Qu’ils soient qualifiés d’extrêmes ou d’alternatifs, les sports de glisse se caractérisent plutôt par une hiérarchisation acceptée des pratiquants, la libre créativité dans les styles de pratique de même que la connivence/complicité entre pratiquants (Loret et Waser, 2001). Glisser dans le paysage montagneux (l’escalade libre sur des parois), le paysage nautique (vagues de mer et de rivières, vagues provoquées par des embarcations spécialisées comme pour le wakeboard) ou le paysage urbain (la rue, le mobilier, les espaces publics), c’est d’abord découvrir et s’approprier des sites inattendus, atypiques avec des références nouvelles à des sous-cultures artistiques, et plus globalement à des modes de vie particuliers. « La glisse s’inscrit pleinement dans une mouvance sociale qui valorise l’instantanéité, le libre accès, l’absence de structures hiérarchiques et l’autorégulation. » (Loret et Waser, 2001 : 17-18)…. »

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