Quelques moments avec Fergal Smith pour un autre regard sur le surf et pour tout vous avouer, sur la vie. Rien de moins.
On y voit l’Irlande, l’horizon gris, la pluie, la côte indomptée, le vent fort et un environnement rural. Fergal parle de la terre, de sa ferme, des cultures, de ses parents, de la communauté.
L’idée n’est même pas d’opposer cet univers à l’imaginaire proposé par Bruce Brown il y a bien longtemps, mais malgré tout, de montrer qu’une autre forme de récit sur les surfers est envisageable. De dire que la vie « simple » adoptée par Smith préfigure peut-être une forme de modernité, à l’heure ceux qui doutent des vertus du toujours plus, sont de plus en plus nombreux à vouloir se reconnecter avec la réalité.
Que le surf en soit également le vecteur, à travers Smith est sans doute plus rassurant que la vision anglo-saxonne plus que jamais boostée au marketing qui met la Pizza Hut et l’achat en ligne au coeur du tube et de You Tube à grands renforts d’effets hollywoodiens. En fait, non, c’est exagéré. Il existe aussi de l’autre coté de l’Atlantique, des gens qui ne sont plus dans la course en avant.
De là à dire que le surf change en profondeur, peut-être pas, mais sa composante européenne prend plus que jamais de l’envergure et assume sa « personnalité », c’est une certitude, les exemples ne manquent pas