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Faisons simple et direct, un Gravel est un vélo de route, équipé de pneus différents, un peu plus gros, qui lui permettent d’aller rouler ailleurs que sur le bitume, c’est-à-dire de s’aventurer sur les voies non goudronnées et pourquoi pas dans certains chemins. Ce qui ne fait pas, pour autant, de cet engin hybride un VTT, tant l’utilisation et le ressenti au guidon sont différents. Le cadre dispose également d’une géométrie légèrement modifiée mais globalement, rien ne ressemble plus, au premier regard, à un vélo de route, qu’un Gravel.
Son aspect général, le guidon de cyclisme si particulier, tout est similaire. Certes, les utilisateurs de ce drôle d’engin ont plus rapidement adopté les freins à disque et on voit apparaître des transmissions issues du VTT …
Prenons un peu de recul. Ce vélo décalé est né du simple ajout d’une paire de pneus plus larges, plus résistants, mais surtout d’une volonté de faire autre chose avec son vélo, d’élargir le champ. Le Gravel est né d’un autre imaginaire, d’une volonté de s’affranchir du format imposé.
Il faut remonter aux années 80 et à l’arrivée du vélo de montagne inventé par les Californiens. Jusque-là, le vélo est en France sous la tutelle culturelle du tour de France. Un vélo est un vélo « de course » et tout est pensé dans cette optique : position donc géométrie du cadre, vitesse, freins, et surtout roues, et pneus. Tout est conçu pour maximiser l’effort, le transformer en avancement, le corps est penché sur l’avant, tout est voulu pour le rendement. Encore aujourd’hui, les passionnés débattent dans les forums sur le dilemme boyau/pneu ou de l’intérêt de gagner 40 grammes sur tel ou tel composant.
Pour résumer, une grande partie de l’identité d’un vélo a été façonnée par la compétition sur route et en particulier le Tour de France. Ce n’est pas une critique, cette épreuve mythique est connue dans le monde entier, elle fait rêver, mais cette image du vélo absorbe toutes les autres et pendant des décennies elle a pesé de tout son point sur l’image même que tout un chacun a du vélo. L’inconscient collectif. Nous avons déjà émis l’hypothèse que l’un des freins dans l’hexagone, au développement de certaines pratiques alternatives du vélo, aussi bien le BMX que la mobilité urbaine était dus au poids culturel de cette conception du vélo.
Ajoutons que le cyclocross enfermait une fois encore la « bicyclette » dans un cadre très strict. Or l’attente auquel répond aujourd’hui le Gravel, c’est bien la …liberté.
En ce sens, ce film qui raconte le périple de trois femmes en Islande est typique de ce que le Gravel apporte de nouveau, d’inédit. C’est bien l’imaginaire, le rêve d’autre chose qui a conduit à un autre « produit ». Le rêve d’un vélo libéré de toute contrainte et qui vous emmène partout. Tout est bien qui finit bien.
Formulé à l’inverse, c’est aussi un schéma dominateur qui peut pendant des décades empêcher, à minima retarder l’éclosion d’autres idées, d’autres courants, d’autres mouvances. C’est vrai en vélo, ça l’a été en ski, en surf, en moto… à une époque ou une autre.
L’innovation « culturel » est vectrice de nouveaux usages.
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