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Guillaume Néry est un champion d’apnée, français. Il se défini comme tel sur son site web mais va un peu plus loin.
« La quête de Guillaume va bien au delà du simple sport. Alliant esthétisme et performance, films et exploration, Guillaume pratique sa discipline comme un art, son art de vivre. » Tout est dit ou presque : « Au delà du simple sport… » La formule nous parle, Codezero est née de cette idée que le sport a aussi une envergure intellectuelle, artistique, existentielle, émotionnelle.
Les films imaginés et réalisés par Néry, Julie Gauthier sa femme qui le filme, et leur équipe, fascinent. C’est le moins que l’on puisse dire. Ils sont touchants car empreints d’une puissance poétique rare, on est bien au delà du simple sport dans sa formule habituelle (exercice physique, entrainements, résultats, niveaux, pratiques compétitives) et les partages sur les réseaux sociaux se multiplient aussitôt après leurs présentations. Le dernier, « One Breath Around The World » n’y fait pas exception. Aussi bien les médias que les admirateurs lambdas disent leur admiration. Même le journal l’Equipe en parle et fidèle à sa nature, rappelle que Guillaume Néry a été plusieurs fois champion du monde d’apnée. Il est important pour le quotidien de ramener l’impétrant sur le terrain de la performance chiffrée, son domaine. Mais l’important est pourtant ailleurs.
Ce qui fait l’essence de ces récits, c’est une volonté de produire du récit et une forme de poésie. De plus en plus de pratiques sportives se nourrissent d’esthétisme, c’est un des changements majeurs du sport depuis le début des années 80. Néry est un sportif mais ce pourquoi il est unique est justement le fait qu’il injecte dans sa pratique des éléments que le sport (ou les instances sportives) se refusent trop souvent à considérer, imposant une vision qui n’évolue pas ou peu. Le niçois ne peut être réduit à cela.
Dans l’univers du sport traditionnel, la natation nous a fait oublier la nage. Elle a formaté notre vision de qu’il fallait faire dans l’eau. Elle a imposé le lieu, la piscine, le couloir, la longueur, la vitesse, la performance comme standards. Nous voyons Néry comme un nageur qui ré-enchante son milieu. Son exemple n’est pas celui de Michaël Phelps, il le complète, il nous présente une vision de l’acte de nager, pourquoi pas de ne pas s’en saisir. Comme ces femmes de l‘Outdoor Swimming Society .
L’apnée, la nage outdoor, le swimrun, le yoga ou le fitness en piscine, sont autant de signaux encore faibles. La natation enferme la nage dans un périmètre trop petit. Quand des gens comme Néry, crédibles mais différents, inventifs, l’emmènent dans d’autres directions, le résultat est souvent très bon et c’est évident, séduit. Pourquoi ne pas s’en inspirer ? D’une certaine manière, même si son aisance et ses possibilités nous semblent des horizons impossible à atteindre, Guillaume Néry est sans doute plus proche de nos espérances dans l’eau que n’importe quel champion olympique de 100 mètres.
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