Par contre, le mixage entre le sport traditionnel, si l’on considère la matérialité du terrain de jeu, et l’univers électronique est un champ de réflexion qui reste entier. Une partie du futur du sport est là.
Cette hybridation pourrait même être un relai d’innovation, et donc d’expansion, pour des disciplines sportives dont les règles, les formats, les cultures sont de moins en moins en phase avec les évolutions de la société, des valeurs ainsi que des attentes d’un public né avec les nouvelles technologies, les écrans et la connexion permanente.
En outre, la pandémie qui restera l’événement majeur de cette année 2020, dans le sens où elle pose aussi la question de la distanciation pourrait accélérer certaines mutations.
Le jeu Hado est récent. Il est intéressant dans le sens où il renouvelle « les sports de trajectoires » comme le volley-ball, le tennis ou dans un registre différent le badminton et le tennis de table (très populaires tous les deux en Asie).
Ces sports dans lesquels il n’y a pas de contacts directs avec l’adversaire, qui reste dans son camp, où les repères spatiaux sont moindres (les joueurs regardent en l’air) et dans lesquels le ballon, la balle (et le volant) sont à la fois la matière de l’échange et presque des « projectiles », comme ici avec les boules d’énergie.
Le sujet n’est pas de prédire quel sera le développement de Hado, mais de constater ce qu’il apporte, ce mix de sport et de jeu, de réel et de virtuel. Rien que pour ça…