Le windsurf est un sport fabuleux qui a pourtant souffert d’un bel excès d’optimisme quant à sa capacité à garder et à renouveler ses adeptes. Les performances ont augmenté de façon considérable, une image trop extrême a fini par faire décrocher trop de passionnés d’autant que les bases de la démarche client ont parfois été oublié en route pour continuer à privilégier une cible exigeante de plus en plus petite.
Dans une certaine mesure, le windsurf (déclinaison sportive de la planche à voile) engendre les mêmes problèmes de stockage et de transport que le stand up paddle. Pour tout dire, c’est même pire. Du point de vue « client », si c’est un urbain, le dilemne posé peut devenir insurmontable et donc dissuasif à la longue. Même les petits modèles de planches sont difficiles à entreposer et ne parlons pas du gréement. Un mât en deux parties demande une longueur disponible deux mètres, le wishbone prend de la place. North Sails a lancé l’Irig One, gréement gonflable, initiative intéressante qui se limite pour l’instant à l’initiation, aujourd’hui, c’est RRD qui propose un flotteur du même « métal » calqué sur le format de fabrication du stand up paddle et un gréement en puzzle.
Rien ne permet de dire que la technologie gonflable permettra de relancer la pratique du windsurf, elle peut toutefois faire revenir une partie de la clientèle autour de modèle polyvalent SUP/windsurf ou avoir un rôle dans les centres de voiles notamment pour les plus jeunes. Mais la concurrence du kitesurf, le développement du foil, les possibilités de la propulsion électrique, auront le privilège de la nouveauté. Enfin, montrer cette nouvelle planche dans les vagues et en looping montre que les marques de windsurf ont tendance à répéter les mêmes erreurs