A l’occasion de cette période de confinement, nous explorons avec vous les archives de l’agence pour remettre en avant les thèmes de réflexion qui sont en phase avec l’époque. Cette réflexion sur la marche a été initialement publiée le 21 Mars 2019.
Pour être tout à fait honnête avec vous, nous avons failli écrire que la marche était l’opposé des Jeux Olympiques. Moins pour critiquer les J.O (quoique ceux-ci viennent de se rappeler à notre bon souvenir avec l’un de leurs corolaires la corruption) que pour mettre en avant une activité ancestrale, accessible et si répandue.
L’idée était de la replacer dans le contexte d’une activité physique (mais pas seulement…) simple, sans autre enjeu que le vôtre comme l’aborde magnifiquement cette vidéo, mais, nous nous sommes souvenus que la marche était aussi une « discipline » olympique. Pour finir, nous avons souri de l’écart entre le bel exercice que promeut cet extrait et cette gymnastique de lenteur accélérée et distordue, sous l’oeil implacable d’un juge, qu’est la « marche » aux J.O. Les adeptes nous excuseront.
Passons. D’une manière différente du film précédent (Heatseeker), cet extrait parle de la même chose. La quête d’un autre but, en « sport » que celui assigné par l’état. La volonté de poursuivre un objectif différent avec son corps. Les mots de ses marcheurs sont simples mais profonds. La marche est un exercice de l’esprit, tient à quelque chose d’existentielle. C’est une quête, une expérience. D’ailleurs la ramener au sport santé tient du nivellement par le bas. Encore un exemple qui nous fait dire que le discours institutionnel sur le sport, qui tient en deux mots #olympisme et #santé est limitatif.
Dans les deux cas, il oublie l’esprit. Or, nous ne sommes pas qu’un corps.