- L’océan a commencé par être perçu comme un territoire hostile, voire dans certains cas, sacré.
- Il est ensuite devenu un espace apprivoisé.
- Ce nouvel univers a rapidement été surexploité comme une simple « ressource », perçue comme infinie.
- Aujourd’hui vient le temps de l’océan à protéger absolument.
Résumons à gros traits. C’est évidemment par les bains de mer que l’engouement commence. Angleterre fin du 18e siècle, puis France au 19e. Tout s’accélère après 1936, et les congés payés. La plaisance prend plus tard son essor dans les années 60/70, puis la glisse participe à un process de transformation des approches, des pratiques accompagnées d’une miniaturisation des embarcations, nous en avons déjà parlé. Le Wingfoil, apparu récemment en étant le dernier stade. La plongée sous-marine a aussi représenté un moyen d’accéder à l’océan en se concentrant davantage sur l’observation des fonds et du vivant. L’apparition du détendeur (Cousteau et Gagnan) date de 1943. Évidemment, la partie loisir de la pêche a amené de nombreux amoureux près du rivage ou sur l’eau. Hormis la baignade et la pêche.
Il faut bien admettre que nous avons à faire à des loisirs nécessitants :
- Une technique.
- Un apprentissage
- Des capacités sportives.
- Parfois les trois.
- Des moyens.
Ce qui rend très intéressant le concept de Seatrekking, c’est :
- La simplicité de l’idée.
- Le peu de moyens requis.
- L’accessibilité.
- La facilité.
- La possibilité de pratiquer seul, ou en groupe.
- Le côté exploration.
- Et bien sûr l’aspect environnemental très précieux aujourd’hui.
Le Seatrekking n’est pas une idée nouvelle, mais les évolutions des valeurs, des attentes et des pratiques pourraient lui être favorables. Pour quelles raisons ? Parce que c’est une hybridation intéressante entre :
- La natation qu’on a trop longtemps enfermée en piscine.
- Une forme de plongée simplifiée (snorkeling).
- La randonnée que chacun devra ici décliner suivant ses capacités (quelques centaines de mètres avec des enfants dans un périmètre sécurisant par exemple). Une aventure de plusieurs jour pour les plus aguerris.
On peut y voir un parallèle avec le stand up paddle, pratique qui, elle aussi, a permis une forme d’exploration lente, un pas de plus que le longe côte dont le succès ne se dément pas et qui prouve l’attrait pour l’eau.
C’est une forme de nage outdoor que la présence de matériel (palme, flotteur) rend plus facile et sécurisée, elle ouvre un nouvel horizon pour les million de gens qui aiment nager, sans forcément vouloir y adjoindre un objectif trop sportif comme dans le cas du swimrun qui finalement s’adresse à un public en attente d’un sport (très) engagé. Elle permet d’imaginer des trajet courts comme des vraies expéditions de plusieurs jours comme celles organisées par watchtesea.org qui a a notamment fait un beau segment dans les Calanques.
Photos et vidéo : watchthesea.org