L’Enduro est la nouvelle discipline qui monte dans le VTT, une pratique raisonnablement engagée comme je l’écrivais en janvier dernier. Assez proche dans l’esprit d’un rallye automobile, ou pour ceux qui connaissent, de la course éponyme en moto tout-terrain, elle comprend des étapes de liaisons et des spéciales chronométrées. Les pilotes doivent être polyvalents, rapides et techniques pour les parties en descente (majoritaires) mais très affutés physiquement pour les liaisons et les sections de relance.
Le parcours est tracé en terrain naturel et c’est un des gros atouts de la discipline qui bénéficie ainsi d’une véritable mise en scène quand elle se déroule dans un cadre à la hauteur. C’est évidemment le cas de la Trans-Savoie. Si le Tour de France a bâti une partie de son identité en exploitant la magnifique « théâtre » que représente la diversité des régions françaises, les courses d’enduro peuvent bénéficier du même genre d’atout.
Hormis le fait que l’enduro est une pratique passionnante sur le plan du pilotage, courue sur des vélos très performants, complète car physique et assez éthique car en accord avec la nature (pas de remontée mécanique, pas de bruit, pas de dégât), à l’heure où de plus en plus de stations de sports d’hiver jouent la carte du « vélo de montagne » pour booster leur image et leur économie locale en période estivale, l’image de l’enduro, pratique moins radicale que la descente et moins gourmande en infrastructure, peut leur être utile. Il peut l’être aussi en moyenne montagne ou dans d’autres territoires à la recherche d’activités modernes pour eux aussi attirer de nouvelles clientèles puisqu’on sait que le touriste d’aujourd’hui est mois contemplatif et plus actif qu’hier. En ce sens l’enduro est une vraie pratique « outdoor » pour laquelle le « paysage » a toute son importance.