Entre ascèse, lenteur, rapport à la mort, à l’autre, à soi et au monde « réel », la pratique de la montagne (perçue comme archaïque et rudimentaire) est une réponse moderne à un monde de plus en plus technologique et virtuel. Encordons-nous aujourd’hui pour nous élever demain.
La pratique de l’alpinisme est mue par un désir. Le désir d’entreprendre un sommet. Le rêve qui précède l’ascension pourrait être une de ses définitions. Cet élan qui devance l’action est, comme en amour, délicieux. C’est le moment de fomenter son plan d’ascension puis de le mettre à exécution. Cette motivation teintée de rêves qui manque parfois cruellement à nos vies est le creuset du projet. C’est là que se mêlent l’envie et le doute, l’orgueil et l’appréhension, l’humilité et la soif de grands espaces.
La montée au refuge symbolise la concrétisation du souhait. C’est une ascèse. Celle de la marche, parfois pénible, souvent heureuse, mais qui n’a pas le vent en poupe dans notre société où le temps a un prix et où les images de randonnée ne sont pas les plus valorisées sur Instagram.
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