Re-diffusion codezero. Billet initialement publié le 13/10/2014. Regardez bien cette vidéo. Mettez un peu de son mais pas trop. Concentrez vous sur la première minute. Ces soixante secondes valent de l’or : le plan de la vingtième est une claque inouïe, ensuite avec celui de la vingt-troisième et cette belle voie féminine, on sait déjà que l’on part pour une belle histoire.
Ces images ont été tournées à Nazaré au Portgual lors des gros swells de l’hiver dernier. On connait mieux l’existence de cette vague exception depuis deux ans. Les images, la plupart du temps les mêmes, ont fait le tour du monde sur les grands médias. Puis il y a les noms et les chiffres. Machin, tant de mètres.. enfin, comme toujours avec les médias généraliste, la parenthèse s’est refermée mais elle a eu le mérite de montrer cette vague au plus grand nombre.
Avec la même « matière », mais avec une notion du temps différente, et avec un but éditorial aux antipodes, des gens inspirés ont fabriqué ce court métrage. C’est le même vague, mais elle est infiniment mieux filmée et on est emmené au delà du chiffre. Après tout, ce n’est pas un 100 mètres, ni un match de foot. Il y a autre chose à dire.
Ce film a juste un mois. Il tourne le dos à l’urgence du web mais son « contenu » a de la profondeur, du sens. Il ne fera sans doute pas l’audience des vidéos courtes sorties au moment de l’événement (mais sa sortie précède les grosses tempêtes d’hiver donc d’une certaine manière, il peut trouver son timing), mais on ne peut pas avoir la qualité d’Arte et l’audience de TF1…. C’est pourtant parfois ce que le web voudrait nous faire croire. Or il n’y a aucune raison que les grands mécanismes qui ont prévalu en presse écrite ou en TV soit différents pour les écrans. Même si les habitudes et la « consommation » d’informations changent…
On ne peut pas avoir la qualité d’Arte et l’audience de TF1…. Il faut donc choisir mais il y a toujours des moyens d’avoir l’impact le plus large et le plus efficace pour un contenu qu’on a choisi en fonction de l’audience qu’on souhaite. On peut même se permettre de la surprendre. La qualité est toujours une bonne surprise. Il y a des « clients » pour ça… et après tout, le cinéma nous prouve même que l’audace peut même être très fédératrice parfois. Osons.