27 septembre 2020, Julian Alaphilippe est sacré champion du monde sur le circuit d’Imola. C’est un cycliste.
6 mai 2017, Eliud Kipchoge manque de quelques secondes, sur le circuit de Monza, son objectif de marathon en deux heures (tentative Breaking 2), mais marque l’histoire. C’est un coureur à pied.
En 2024, une manche du championnat US de triathlon se déroulera à nouveau sur le circuit de Daytona, autre temple de la vitesse mécanique.
En 2024 aura également lieu sur le circuit du Castellet l’édition du Bol d’or Vélo. Se dérouleront une épreuve d’Endurance 24h (équipes de 4, 6 ou 8), une épreuve d’endurance 6h et une endurance 6h Gravel.
Un peu d’histoire
Le Bol d’Or était historiquement une épreuve cycliste en 1894, créée par Paul Decam, propriétaire du journal « Paris-Pédale ». Elle fut disputée le plus souvent au Vélodrome Buffalo à Neuilly-sur-Seine, puis au Vélodrome d’Hiver à Paris. Elle eut lieu de 1894 à 1913, puis, après la Première Guerre mondiale, six fois entre 1919 et 1950.
Imola, comme Monza, Daytona, le Castellet, Spa Francorchamps et tant d’autres circuits de par le monde ont été imaginés pour célébrer la vitesse et la voiture. Ils deviennent, certes très marginalement, les théâtres d’un autre type de performance.
La puissance est liée à l’énergie
La puissance humaine ne va pas remplacer à court terme le spectacle mécanique, ne rêvons pas, la voiture, l’idée de liberté mais aussi de puissance qui lui sont associés étant adossés à cent ans d’histoire de nos sociétés, mais demain, dans un monde dont le rapport à l’énergie devra changer, on peut imaginer que l’évolution du Bol d’Or, épreuve de vélo devenue course de motocyclette, et inversement aujourd’hui (mais l’épreuve moto demeure) produise des répliques. Et que les mentalités puis les imaginaires, doucement mais inexorablement, évoluent.
Que la puissance humaine et la puissance « naturelle » (la descente en ski ou en VTT en sont des démonstrations), reprennent plus d’importance.