Surfer avec son corps, telle est la proposition – essentielle et épurée – du bodysurf, un moyen sans équivalent d’être intime avec l’océan, de profiter de l’énergie des vagues, d’exister au sein de ce flux comme je le disais récemment à propos de la vidéo de Sarah Lee que vous avez été très, très nombreux à apprécier. D’où l’idée de publier ce post – pour la beauté du geste, l’expression est parfaitement adaptée – avec deux vidéos magnifiques, assez opposées dans le style cependant, le teaser du film de Keith Malloy ayant un parti pris esthétique très radical.
Le bodysurf est toujours resté très confidentiel, peut-être parce qu’il n’y a pas de matériel à vendre donc pas d’agent économique, et il y a de forte chance qu’il le reste mais peu importe. Il était et est toujours pratiqué par certains surfers et autres watermens à Hawaii et ailleurs, là où l’océan est au coeur de la vie de tous les jours.
A l’heure où l’image fait et défait les tendances, qui sait si sa dimension symbolique, sa simplicité – le bodysurf invite à surfer dans le plus simple appareil, un maillot de bain est même préférable au boardshort pour ne pas être freiné, et une paire de palmes – ne seront pas de qualités essentielles demain ? Bon, je ne parierai tout de même pas…
(photo : Chris Burckard/Torpeedo People)
Des livres ont été écrit sur le bodysurf dont un par Hugo Verlomme, l’auteur entre autre de « Cowabunga Surf Saga », de « Mermère », Prix Fiction en 1978 puis du « Guide du Voyage » en Cargo auquel il s’est intéressé bien avant tout le monde
Come Hell or High Water trailer from Torpedo People on Vimeo.