Le discours sur le sport a longtemps été lié à l’effort. Le sujet a d’ailleurs été brillamment traité par Isabelle Queval dans deux de ses ouvrages, S’accomplir ou se dépasser et Philosophie de l’effort.
Dans le pitch de ce dernier, on peut notamment lire ceci : « Évoquer d’autres manières, moins doloristes, moins violentes, moins compétitives, moins discriminantes de penser l’effort et la performance, comme l’accomplissement de soi, c’est aussi poser les bases d’une écologie personnelle, qui est aussi une ergonomie de l’effort personnel et collectif, c’est-à-dire une manière de bien vivre avec soi-même comme avec les autres. »
L’effort, l’inconfort font partie du sport
Il existe effectivement de nombreuses façons de penser l’effort, et surtout de le raconter. L’effort a un but, mais il a aussi un coût : l’inconfort. Cela nous amène à parler des motivations – qui ne sont plus forcément liées à la compétition – mais également de détermination.
Have a hard year
Parce que l’année 2025 est celle du serpent, Nike en a profité pour célébrer la mémoire de Kobe « Black Mamba » Bryant avec un clip incisif et graphiquement magnifique. Une fois encore, de gros moyens ont été déployés pour que l’image soutienne le contenu et serve de véritable support aux imaginaires.
Ce que la marque américaine met en perspective dans ce clip – dans le cadre assez classique du sport traditionnel – c’est précisément la détermination. En souhaitant une année « difficile », Nike parle d’effort et de détermination, mais cela reste une constante dans le récit du sport américain, sans doute mieux accepté dans un cadre anglo-saxon. Vous remarquerez que le ton n’est pas doloriste, mais plutôt … motivant.