[et_pb_section fb_built= »1″ _builder_version= »3.22″][et_pb_row _builder_version= »3.25″ background_size= »initial » background_position= »top_left » background_repeat= »repeat »][et_pb_column type= »4_4″ _builder_version= »3.25″ custom_padding= »||| » custom_padding__hover= »||| »][et_pb_video src= »https://youtu.be/P2lDEOOPFPQ » _builder_version= »3.0.106″][/et_pb_video][et_pb_text _builder_version= »3.27.4″]Le désir de vitesse est sans doute le propre de l’homme. Elle a été une quête permanente dans les déplacements, puis dans la production, elle fut une des raisons de la mécanisation puis de l’industrialisation, avant de toucher presque tous les aspects de la société. Au point qu’aujourd’hui philosophes et sociologues s’interrogent sur la notion d’accélération (Harmut Rosa notamment) et le besoin de ralentir. Malgré le fait que l’on ait appris que le sociétal influe sur la pratique, et qu’une partie non négligeable de la population favorise les sports lents, la quête de vitesse demeure très forte en sport….
Nous en avons parlé dernièrement, la vitesse est devenue en voile un dénominateur commun aux plus grandes épreuves mondiales. C’est passionnant, nous nous interrogeons cependant régulièrement sur les conséquences de ce discours dominant (dans les médias) pour la pratique dans sa globalité. La voile était aussi porteuse d’un idéal plus « romantique » alimenté par les grands voyageurs, qui tend à être moins audible. Dans la dernière analyse de l’agence, nous avancions également l’hypothèse que demain, le « prix » à payer pour la vitesse, mais sans doute pour la performance dans sa globalité, devrait devenir un critère dans un monde où l’impact (carbone) sera un paramètre presque moral. Par ailleurs, on observe que dans nombre de pratiques, la vitesse n’est pas forcément l’élément dominant. L’idée n’est pas de critiquer la vitesse en tant que telle, mais ce que sa recherche engendre.
Cette vidéo est finalement assez significative. Elle montre la quête d’une équipe qui participe à un record de vitesse en vélo. Cette vitesse là, générée par une puissance humaine, pourrait sembler plus acceptable, voire en accord avec les valeurs du monde de demain, moins gourmande en ressource et en énergie. Elle montre cependant qu’en amont de la dernière « phase » qui peut sembler vertueuse (Human Powered), tout comme elle l’est en voile (énergie renouvelable du vent), il y a des séquences (très) couteuses en impact carbone. Certes, cette recherche fait partie de l’innovation, elle amène un certain nombre d’acquis techniques.
On devra cependant s’interroger sur l’amont. Le développement, les matériaux, les ingénieurs, les avions, la logistique. C’est le sens de notre propos. Le World Human Powered Speed Challenge en vélo est une idée forte, une aventure formidable, mais tout comme la voile, il nous interroge sur notre faculté à en vouloir toujours plus. Le propre de l’homme est là. Il est son atout et son talon d’Achille.
Le sport peut-il apprendre à exister sans la course en avant, là est le vrai débat ? C’est une question presque philosophique, mais le problème qui se pose à l’humanité aujourd’hui est de cet ordre. Aucune raison que le sport y échappe.
N’est-il pas temps de dire que « plus vite, plus haut, plus fort » est un slogan dépassé, au moment même où les questions sur notre impact sont les plus fortes ?
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