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Le skate, l’éducation des filles, l’Afghanistan et ce que l’on peut faire avec le « sport »

L’histoire de l’association Skateistan a été abondamment relatée. En 2007, un skateboarder australien Oliver Percovich arrive en Afghanistan avec trois planches de skateboard dans ses bagages. Très vite, il se rend compte que le skate suscite l’enthousiasme et intéresse les jeunes enfants de Kaboul, aussi bien les filles et les garçons. L’idée de Skateistan prend forme, elle devient une ONG en 2009 et ouvre sa première « école » à Kaboul, puis une autre à Mazar-e-Charif. Une troisième sera créée à Bamiyan, dans l’une des régions les plus pauvres d’Afghanistan, en août 2019. Les élèves de l’école s’initient au skate mais c’est un moyen de les emmener vers l’éducation. La plupart des enfants sont issus de familles pauvres qui ont souvent dû fuir les conflits et la violence. Pour beaucoup d’entre eux, c’est la première fois qu’ils peuvent aller à l’école. C’est particulièrement important pour les filles normalement interdites de sport. L’école de Kaboul est même réservée aux filles certains jours.

La réalisatrice du film, Carol Dysinger, a accompagné pendant un an un groupe de l’école de skate de Kaboul. Dans son documentaire « Learning to Skateboard in a Warzone (if you’re a girl)  », elle montre leurs progrès en skate et à l’école et ne se limite pas aux défis scolaires, mais informe aussi sur la situation politique dans le pays. Le film a été nominé pour un oscar dans la catégorie meilleur court métrage documentaire. Un British Academy Film Award (BAFTA) dans la catégorie « British Short Film » lui a déjà été attribué début février.

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