L’ère digitale
Les années 2000 voient le développement vertigineux d’Internet et, en 2007, la sortie du premier iPhone. Peu de secteurs de nos vies ne vont pas être impactés, c’est la vision du monde qui évolue. L’offre sportive pourrait presque être un détail eu égard à cette révolution. En l’espèce, elle s’est considérablement élargie, nous venons de le voir, et toutes ces tendances vont gagner en visibilité. La GoPro qui va influencer la perception de l’action et accélérer la viralité voit le jour en 2004. Surtout, c’est avec le développement des réseaux sociaux que va être chamboulée la notion de communauté. On peut relire Maffesoli (5), ses concepts de tribus et de communautés émotionnelles vont y trouver un terrain idéal. Ces communautés numériques remodèlent le paysage sportif au détriment des institutions qui ne prennent pas la mesure du phénomène culturelle et technique. Cette ère digitale qui fait suite aux évolutions des pratiques sportives a démultiplié l’expérience sportive. S’en suit une véritable fragmentation du sport, d’autant que la société n’est plus celle des années 80. Les enfants notamment, sont attirés par d’autres univers. Le jeu vidéo pour ceux nés dans les années 80 et 90, le smartphone, Internet en général et même Netflix pour les générations suivantes. Des concurrents directs de la pratique sportive. De nouveaux dangers pour les structures figées. En 2019, pour la promotion d’une série TV justement, Sport Heroes remplace les règles et le stade, par un scénario et la rue.
Abonnez-vous gratuitement pour poursuivre votre lecture !