Archives codezero. Billet initialement publié le 9 juin 2014.
Dans le post « Ces hippies qui ont inventé le VTT » nous abordions l’origine du vtt et ce qu’il devait aux libertaires californiens qui l’inventèrent dans les mid 70’s. 40 ans plus tard, le mountain bike est plus que jamais fidèle au principe fondateur qui avait guidé les pionniers. Il reprend ses distances avec l’esprit du cyclisme dont l’obsession est de pédaler et de compter le temps qu’on y passe, pour se concentrer sur d’autres objectifs. Descendre pour jouer et cette vidéo met très bien cette philosophie en image.
Les pratiques descendantes ont toujours existé mais elles reprennent de l’importance depuis quelques années, quand le cross-country, terme fourre-tout qui désigne à la pratique « classique » du vtt, et l’épreuve olympique, en perd un peu. La preuve, les grandes marques misent aujourd’hui sur l’Enduro, format de course tout nouveau, moderne et visuel, sportif, engagé, et qui colle bien à l’idée du « vélo de montagne ». Les stations de sports d’hiver ont mis du temps à voir une opportunité dans toutes ces pratiques, notamment la descente, elles sont de plus en plus nombreuses aujourd’hui à essayer de capter cette nouvelle clientèle. Il se trouve qu’elles ont de la « pente » à vendre.
Ce n’est pas le cas partout. Nous avons été amené, à plusieurs reprises, à discuter avec des gens impliqués dans le tourisme en région. Le plus souvent, le « vélo » est perçu comme un univers global, homogène, et si les nouvelles tendances du vtt ne sont pas complètement inconnues (mais c’est rare), elles sont perçues comme une activité exotique. On parle avant tout de « cyclotourisme ». Certes, ça concerne bon nombre de pratiquants, plus que le VTT il faut être honnête, mais le terme commence à dater et fait un peu « pépère ». En fait, il traduit une vision très datée de la réalité.
Pourtant, les passionnés de vtt « moderne » qui adhèrent à la pratique mise en image dans le film (certes le niveau des pilotes est excellent mais il n’y a rien d’hyper radical, ce n’est pas la Rampage) sont une cible assez large large et constituée de gens que justement les instances du tourisme recherchent comme « clients ». Pour certaines villes ou région, le VTT est devenu une opportunité économique, les régions commencent à en prendre conscience, nous avons même été contacté à ce sujet.