Les motoneiges sont très utilisées aux États-Unis, au Canada et dans de nombreux pays, à la fois pour le transport, le secours et même le loisir. On en voit en France en stations notamment pour des utilisations professionnelles, dont le secours. Sans en connaître les ressorts exacts, on peut essayer de comprendre les limitations hexagonales par la volonté de ne pas lâcher des engins rapides et bruyants dans une nature à protéger. Reste à savoir la raison initiale exacte.
Une motoneige est plutôt un « gros » engin. 3 mètres de long, 1 m de large, jusqu’à 300 kg pour les plus lourds, propulsé par un moteur 2T ou 4T et mu par une chenille. Moonbike, une startup française, récompensée par le Cluster Montagne fin 2018, repense complètement l’objet, le dépouille de tout, la démarche est vraiment innovante.
Les deux modèles, le Stardust ou le Ranger sont minimalistes, sans doute assez légers (même si le poids des batteries doit être réel), et dotés d’un moteur électrique. L’idée séduit même à l’étranger, elle est en phase avec l’époque. Le challenge de ce projet pourrait bien être d’élargir l’utilisation si d’aventure la législation venait à évoluer. Bien qu’il soit totalement différent, le Moonbike nous fait penser à un proto de « VAE des neiges » imaginé par la marque Specialized (et dont nous avions parlé dès 2016) il y a quelques années. Un bon signe.
À l’heure où la montagne cherche des alternatives au ski, des idées de nouvelles formes de mobilité, ce petit véhicule pourrait permettre d’imaginer d’autres façons de parcourir les reliefs ou les territoires enneigés y compris là où il n’y a que des chemins.
L’avenir est sans doute aux activités de loisirs qui se passeront d’infrastructures lourdes, car finalement l’enjeu, en montagne, est aussi d’emmener l’imaginaire de l’hiver bien au-delà du cercle des stations, et c’est le cas du Moonbike. Affaire à suivre.