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L’apprentissage de la natation, et par extension, la capacité à être à l’aise dans l’eau, a fait l’objet d’un débat public l’été dernier. L’augmentation des noyades en était la cause. Nous n’avons pas la prétention de détenir la solution miracle, mais le sujet nous interpelle.
C’est d’un référent culturel dont est partie notre réflexion. La « glisse » ce mot un peu daté, a cependant eu un impact déterminant sur l’univers sportif et nous a été bénéfique à de nombreux points de vue. En nous mettant en contact direct avec les éléments (le vent fort, la mer formée, les vagues, la roche, la pente, la neige) la « glisse » nous a appris l’humilité. Elle nous a obligés à nous conformer aux impératifs de la nature et à ses rythmes, à regarder l’océan et la montagne d’une autre façon.
Tous ceux qui en pinçaient pour le surf, le windsurf ou le kitesurf n’étaient pas à priori des nageurs aguerris, de fins techniciens du crawl. Ils étaient guidés par une passion qui les conduisait à se mettre à l’eau dans des conditions souvent hostiles (courant, vagues, vent). Au fur et à mesure, nous avons appris à nous adapter. Cette vision de l’océan (qui englobe le bodysurf et le bodyboard) nous a « enseignés » une relation à l’eau, à « l’eau en mouvement », différente. Cette approche pourrait être utile.
- Les causes d’accidents sont très variées, ceux-ci ont lieu en piscine et en mer. Dans ces deux cas, les chiffres sont en augmentation.
- L’apprentissage est sans doute un des leviers d’action, mais pas le seul.
- L’enseignement à destination des enfants se fait presque exclusivement en piscine et elle est concentrée sur la capacité à acquérir une aisance suffisante, ainsi qu’une technique de nage académique. Les professeurs font sûrement un travail admirable, mais c’est peut-être la relation à l’eau qu’il faut revoir.
- Lorsqu’on évolue dans les vagues, même très petites, on apprend la « lecture » d’un plan d’eau, on apprend ce qu’est « l’eau en mouvement ».
- Lorsqu’on fait du bodyboard ou du bodysurf en mer, on découvre aussi qu’une petite paire de palmes (spécifiques) change tout. Que cet accessoire propulsif aide à être mobile.
- Démocratiser l’utilisation de ces petites palmes aiderait une partie des nageurs à se sentir plus à l’aise, plus en sécurité. Et inversement. Ne plus les avoir permet de comprendre sa propre vulnérabilité.
La sécurité dans l’eau est surtout traitée de façon « passive » par des éléments de flottaisons, quand sont bannis les accessoires de propulsion en piscine, par conséquent peu généralisés ensuite. Ne pourrait-on pas compléter notre vision de l’évolution dans l’eau par l’apprentissage plus large de l’élément, de la nage dans différents contextes ? Élargir la perception de l’eau en mouvement nous semblerait utile et placerait davantage les « nageurs » dans une position active synonyme de confiance. Utile quand on sait la place de la peur et de son potentiel inhibant en situation de danger.
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