Dans son dernier film présenté récemment, rien de nouveau, si ce n’est son talent époustouflant. On vous invite pourtant à voir au-delà. Mac Askill défie l’équilibre, mais aussi notre vision du sport. Pour beaucoup, c’est un « acrobate ». Ce mot est souvent utilisé, mais dans la bouche des observateurs sportifs, il est souvent péjoratif. Le sous-entendu, c’est autre chose que du sport, ce n’est pas vraiment du sport, celui qui s’écrit lors des compétitions « officielles », celui qui produit du classement bien ordonné.
L’écossais est un trialiste de très haut niveau, mais sa notoriété tient surtout au fait qu’il a su sortir sa pratique de son carcan initial. C’est un créatif, un joueur au sens propre du terme, un metteur en scène. Sans doute faut-il aller chercher dans le skateboard cette forme d’interaction avec son environnement qui le caractérise.
Depuis qu’ils existent les skateboarders n’ont en effet cessé de « jouer » avec le « paysage » qui était à leur disposition, en l’occurrence la ville. Nous y avons consacré plusieurs analyses dont celle-ci : Le skate, antidote et réponse à la brutalité de la ville.
Nos cultures sportives ne sont toujours pas encore bien habituées à ce type de phénomène malgré le fait que cette culture du geste ne date pas d’hier et qu’elle prend de nouvelles formes avec le phénomène anglais Bitestormz par exemple. Les millions de vues sont tout de même le symptôme évident d’une adhésion massive à un type d’activité purement ludique. Pendant ce temps-là, la FFC, fidèle à ce que font toutes les fédérations fait sa une web avec le Championnat de France de piste élite et le Championnat de France de cyclo-cross.