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Nous devons apprendre à considérer la nature autrement

L’Ouest américain est en feu. Des feux qui défient l’imagination. Tant par leur ampleur que par leur intensité.

L’hiver dernier, il en était de même en Australie, en 2019, des incendies comparables touchaient également la Sibérie.

Dans un passé récent, l’Espagne, le Portugal ont également connu des incendies incontrôlables, on sait aujourd’hui que la sécheresse en France multiplie les risques de phénomènes similaires.

Le changement climatique – l’élévation des températures moyennes qui en découle, la sécheresse qui en résulte – est pointé comme le principal facteur. Cependant, aux États-Unis comme en Australie, des voix se sont élevées contre la sanctuarisation des espaces naturels, donc leur non-exploitation et leur non-entretien. Jusque là, on ne vous a rien appris.

Par contre, la fréquentation des forêts – et c’est valable pour les autres espaces naturels – a beaucoup changé au siècle dernier. Les « utilisateurs » d’aujourd’hui (vous nous pardonnerez l’expression, mais vous comprenez l’idée) sont de plus en plus des randonneurs, des vététistes, des coureurs à pied. Il y a utilisation, éventuellement interdiction mais peu de formes d’implication. Ce n’est pas le seul sujet de réflexion.

La notion de « terrain de jeu » est souvent exprimée en sport, elle porte pourtant une notion de détachement qui ne va plus avec l’époque.

Les espaces naturels sont menacés. Le monde change et vite. Emma Haziza, hydrologue et spécialiste des risques climatiques de la société Mayane, expliquait brillamment hier soir sur Canaplus (le 15 septembre) à quel point notre système climatique est en train d’évoluer. Profondément.

La conclusion est la suivante : les sports qui se pratiquent en pleine nature étant la grande tendance de ces quarante dernières années, les pratiquants étant nombreux, que peuvent-ils faire, que doivent-ils faire, ces passionnés, mais aussi les marques, pour protéger non pas leur « terrain de jeu », mais le patrimoine naturel de l’humanité sur lequel nous jouons tous.

Il va falloir trouver les moyens d’être impliqués, agir concrètement, localement. Des associations sont déjà sur le terrain, actives, courageuses mais souvent isolées. Les marques s’engagent dans le RSE, mais si on veut bien se l’avouer, c’est si peu.

Nous, les sportifs, les passionnés de sport outdoor, nous devons surtout apprendre à voir la nature différemment. En tout cas plus uniquement comme des joueurs détachés des enjeux.

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