Le journal Les Echos a très récemment publié un long sujet écrit par Ludovic Bischoff sur le virage festif de la montagne. Point de vue avec lequel nous sommes en accord.
Nous écrivions, en mars 2024 dans l’analyse « L’esprit de l’outdoor est-il soluble dans la ville », ceci à propos des stations de sport d’hiver.
« Autre angle à mettre en perspective, car il est lié, depuis quelques années, les stations de ski sont devenues des lieux de flux.
Les magasins et les lieux festifs se sont multipliés, les parkings, les parcmètres, les embouteillages, les transports en commun, et la saturation font partie du nouveau paysage, Tomorrow Land Winter aura lieu à l’Alpe d’Huez.
Les prix au mètre carré entérinent cette mutation. Les références de la ville se déplacent et transforment les lieux et le style de vie, au moins dans les endroits les plus courus. Cette montagne-là ne retournera pas vers l’image idéalisée que Cabrel chantait dans « Carte postale ».
La montagne festive qui se matérialise par les festivals de musique ne fait pas partie des scénarios prospectifs pour la montagne de demain mais elle est déjà partiellement là. Et le symptôme que la montagne est soluble dans la modernité incarnée par les modes de vie urbains. »
En conclusion, la prospective ne consiste pas à imaginer les scénarios que l’on souhaite, mais ceux qui adviennent. C’est parfois plus douloureux mais plus utile pour définir les bonnes stratégies.