Le sujet n’est pas nouveau, il nous tient à coeur. Depuis le début, nous menons une réflexion de fond sur le sport, son rôle global, sur les manières dont il pourrait être transmis et enseigné, dans quelle mesure également pourrait-il contribuer à élargir l’horizon de ceux qui habitent les quartiers difficiles notamment.
- Premier constat, si toutes les initiatives sont bonnes à prendre, nous avons la conviction que le discours institutionnel et la forme classique du sport (sport moderne au sens des sociologues) ne sont pas forcément la réponse adéquate. En tout cas, sans doute nécessaire mais en aucun cas suffisante. Lire ici : « Sois bon avec le ballon et crève ».
- Comme nous l’écrivions en 2018 : « comment apprendre que la défaite et l’ombre peuvent être aussi le résultat d’années d’efforts et de sacrifices à des jeunes qui peinent déjà à trouver leur place dans la société ? » Nous parlions de la face cachée du sport de haut niveau et des limites de sa portée. Vous trouverez des liens en ce sport dans les autres analyses vers lesquelles nous vous renvoyons.
- L’une des limites de la politique sportive actuelle qu’on souhaite appliquer aux banlieues est d’ordre culturel. Il faut réfléchir au-delà de l’actuelle définition du « sport ». Quelle activité peut-elle leur apporter quelque chose ?
Nous ré-abordons ce sujet à la suite d’un reportage fait sur deux jeunes qui apparaissent dans le clip de Booba. L’extrait qui ouvre cette analyse. Qu’on aime Booba ou pas, ce n’est pas le problème, il n’est pas le sujet. Il a une audience, parle davantage à ces jeunes-là que tous les ministres des sports réunis. Ces deux jeunes hommes parlent de vélo, de la place qu’il a pris dans leur vie. L’occasion était trop belle. Le vélo est un objet, une culture, un moyen de mobilité, un moyen d’exister aussi ce n’est pas nouveau.
Voici trois analyses que nous avons publiées sur le sujet, dont une analyse VISION, ouvertes à tous pour l’occasion. La première parle de ce qui s’est passé à Londres. Lisez-la avec attention, prenez le temps de suivre les liens, notamment celui sur Baltimore. La seconde traite de la place du vélo dans la ville, il est plus que jamais d’actualité. La dernière est un point de vue sur le territoire.
- Coubertin et les Jeux Olympiques ne sauveront pas la banlieue mais, Bikestormz lui permet d’exister. Nous y faisons un parallèle avec le documentaire 12 O Clock Boys (Baltimore). Projeté pour la première fois en 2013, ce documentaire réalisé par Lotfy Nathan a connu une large exposition médiatique, du frondeur Vice au sérieux The New York Times. On parle bien d’un problème de société et des moyens que trouvent des jeunes en marge pour exister. Le teaser est en bas de cette analyse.
- Le vélo comme expérience créative et vecteur d’intégration sociale. la chaine ARTE parle régulièrement et très sous un angle intéressant du vélo. Elle sait le sortir du strict plan sportif. Ce que ne font jamais les institutions qui s’arcboutent sur les « vertus » du sport qui ne sont pas adaptées aux problèmes sociaux des quartiers
- Enfin, BMX, skate et culture urbaine et « quartiers. Le lien culturel et social existe.