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Steve Mc Queen, les 70’s, Le Mans, la vitesse et la liberté. L’essence même du storytelling

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L’ombre de Steve Mac Queen plane sur la mouvance néo-rétro en moto, son image reste également très liée à la voiture et à une certaine idée du style. Ce n’est pas un hasard.

L’acteur, passionné par les sports mécaniques, allait en moto tout terrain dans le désert américain bien avant que le mot freeride n’existe, offrant une image de totale liberté à une époque où l’inconnu et le risque n’étaient pas systématiquement suivis d’une réglementation ou d’un interdit. Sa photo en train de rouler torse nu sur une Husqvarna 400 parue en couverture de Sports Illustrated est devenue iconique. Mac Queen a aussi participé à des courses d’enduro en Europe. Aux International Six Days Trial notamment. La marque anglaise de vêtements de motards et de marins, Barbour, a encore un modèle à son nom, il en de même chez Belstaff. On lui doit aussi la production du documentaire culte pour les fans de moto « On Any Sunday » réalisé par Bruce Brown.

L’américain était également un dingue de voiture. Sa carrière cinématographique lui permettra parfois de lier son métier et sa passion avec la fameuse scène de la Mustang dans Bullit ou le buggy de l’affaire Thomas Crown. Impliqué en course, c’était le cœur de sa passion, rappelons sa seconde place au 12 heures de Sebring aux USA en 1970, il s’était jeté corps et âme dans la réalisation du film très personnel « Le Mans ». Il voulait témoigner de ce que vivait un pilote. Le tournage sera en partie un fiasco mais l’histoire est devenue culte. Le documentaire The Man & Le Mans, particulièrement réussi, est très troublant.

Mac Queen donnait l’image d’une homme entier, audacieux, séducteur et libre, les séries de photos parues dans TIME en témoignent, même s’il y a toujours un envers du décor, l’impression persiste aujourd’hui. Avec le recul, on voit aujourd’hui les coureurs automobiles de l’époque, mais aussi les pilotes motos, comme des « gentlemens drivers ». La pression de l’argent, des règlements, des enjeux, était moins grande. La course automobile était moins lisse, moins business surtout.

Pour ce qui est des « valeurs », ce qui nous intéresse aujourd’hui, l’automobile symbolisait le monde de l’après-guerre, le progrès, le bonheur, l’expansion économique, l’aspiration a plus d’autonomie et de liberté. La société était en profonde mutation. Le Mans était une course hors normes avec une ligne droite dans laquelle les voitures dépassaient très largement les 300 à l’heure avant même 1970. L’automobile vivait encore, plus pour très longtemps, des jours sans nuages. Porsche, Ford et d’autres grands constructeurs emblématiques s’y affrontaient. S’y déroulait une guerre technologique et économique. Quelques chose d’énorme se jouait dans les Hunaudières et la résonance était mondiale. Steve Mac Queen était à la fois un pilote et une star hollywoodienne. La voiture, la puissance, la vitesse, la gloire, la séduction, les femmes, il était l’homme qui symbolisait l’époque, au moins une partie. Le Mans est toujours Le Mans mais beaucoup de choses ont changé. La vitesse que Françoise Sagan et d’autres appréciait n’est plus une ivresse romantique, la voiture n’est plus identitaire, pour ne parler que de ça.  

C’est assez curieux de voir comment les voitures de ces années là, Porsche 917 et autre GT 40 sont devenues des mythes qui ont largement dépassé le stricte cadre des passionnés, qu’elles aient été aux couleurs du Martini Racing Team ou de Gulf. Cinquante ans plus tard, des créatifs s’en souviennent encore et des nouvelles générations de directeurs artistiques ou de designers s’en inspirent toujours. Evidemment, la période était intense sur le plan du style. D’autre part, ce que portaient les pilotes avait valeur de référence. Les blousons, les lunettes et les montres en font partie.

Tout comme nous avions appris en cherchant sur le sujet, que Barbour était une marque commune aux marins et aux motards, nous avons découvert une anecdote intéressante à propos de Mac Queen et du Mans. De l’importance parfois des rencontres. Dans les années 60, la marque suisse Tag Heuer sponsorise l’équipe du pilote de formule 1, Jo Siffert et lui fournit une montre Monaco. Monaco, réputé pour son Grand Prix est aussi un lieu emblématique de l’automobile mais aussi du luxe et du prestige. La Monaco, outre le fait d’être un modèle, est la première montre carrée étanche. Elle incarnait une rupture complète avec les codes esthétiques de l’horlogerie traditionnelle de par son grand boîtier carré, son cadran bleu métallisé, son aiguille des minutes rouge vif, son verre en plastique bombé et surtout sa couronne située sur le côté gauche qui signifiait alors que la montre n’avait pas besoin d’être remontée. Mais ce n’est pas cette caractéristique qui la rendit célèbre….

Jo Siffert est la doublure de Steeve McQueen dans le film Le Mans. L’acteur, voulant s’identifier le mieux possible au pilote, décide alors de porter la même montre que lui. Evidemment, l’exposition est démultiplée, la Monaco deviendra culte (la « McQueen Monaco » (modèle 1133B) pour tous les amateurs de sports automobiles et de montres dès la sortie du film. C’est une très belle montre, esthétiquement et technologiquement, mais en la portant, l’acteur américain, non seulement lui offrait une exposition très réelle, mais y injectait aussi toutes les valeurs dont nous parlions précédemment.

L’automobile s’est en partie banalisée, mais elle porte toujours une part de rêve. L’image de la moto a évolué également. Le montre est un objet emblématique pour les hommes, elle a aussi valeur de bijou. Ce qui symbolisait les années 70 persiste encore dans la musique, le design, la mode et quelques objets particuliers. Le fameux supplément d’âme. La vie de Steve Mc Queen était un roman. L’essence même du storytelling.

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