Nous avons plusieurs fois abordé dans ces colonnes une autre image du surf. A l’opposé justement de l’ASP ou des smartphones. Nous vous invitons à chercher dans la time line, les sujets comme le surf en Iran, le skate en Afghanistan, le windsurf comme ascenseur social, etc… Ces sports là sont riches de l’horizon qu’ils portent et la compétition et le monde marchand de les résument pas. Ce film, mis en ligne très récemment, ne pouvait pas mieux tomber
Titan Kids : réalisé par Lee-Ann Curren et Andre Silva
Titanzinho, petite favela située à Fortaleza au Nord du Brésil, est un des ces endroits en marge de cet immense pays, écarté du rêve économique de la Nation entière. Là, ses habitants font partie des oubliés du Brésil, ceux qu on ne veut pas voir, qu’on rejette en périphérie, qu’on laisse dans la marge. Ils vivent dans un dénuement et une précarité absolus, subissant des fléaux tels que la drogue, la prostitution et la violence extrême qui en découle. laissant les enfants de cette favela sans défense face à tous ces dangers. Pourtant, l’espoir est là, tout près. L’océan et ses vagues permet à la plupart de ces enfants de s’évader de leur misère en pratiquant le surf. Un excellent échappatoire à leur quotidien misérable et pourquoi pas pour certains d’entre eux, le rêve de devenir un jour surfeur professionnel, comme l’ont déjà prouvé certains surfeurs brésiliens tels que Pablo Paulino, Tita Tavares, Lucinho Lima ou encore André Silva, lui-même originaire de Fortaleza et co-réalisateur de ce documentaire.
La rage et la joie de vivre malgré tout